Equateur. Au fin fond de l'Amazonie
Amazonie nous voilà
Nous quittons Ipiales et la Colombie pour franchir la frontière et rejoindre l'Equateur. Minibus jusque la frontière//formalités colombiennes//passage à pied du pont séparant les deux pays//formalités équatoriennes. Tout ça rapidement et avec le sourire.
Un second minibus nous conduit jusque la petite ville de Tucan, suivi immédiatement d'un collectivos pour Otavalo que nous avions déjà visitée il y a quatre ans.
C'est en effet ici que se tient tous les samedi le plus grand marché artisanal d'Equateur. L'occasion de faire "quelques" emplettes.
Les montagnes environnant Otavalo
Il est temps maintenant de rejoindre nos amis Brigitte et Alberto à Quito. Pour ceux qui ne la connaissent pas, Brigitte est une ancienne coéquipière de basket de Sophie, originaire de Ciney. Elle vit depuis 9 ans en Equateur avec son compagnon espagnol Alberto. Nous étions déjà venus leur rendre visite il y a 4 ans et en avions gardé un très bon souvenir.
Brigitte est guide en Equateur et connait ce pays comme sa poche. Si vous voulez un jour le découvrir, nous vous la recommandons, étant sûrs qu'elle se coupera en quatre pour vous concocter un beau petit séjour: www.purecuador.50webs.com
Le temps de fêter l'anniversaire de Brigitte et nous voilà déjà repartis en bus jusque Lago Agrio (7h00 de plus à mettre à notre compteur) pour vivre une grande aventure en Amazonie.
Nous avions déjà pu explorer quelques jours cette belle région mais cette fois il s'agit d'une expérience un peu plus particulière. Contrairement aux circuits touristiques traditionnels, nous allons nous enfoncer durant 8 jours au fin fond de la forêt et même aller au-delà de la frontière péruvienne, parcourant +/- 160 km en pirogue à moteur.
En fait le but de ce voyage est de partir du Rio Cuyabeno pour ralier Portoestrella au Perou. Nous espérons voir beaucoup d'animaux, d'oiseaux et une végétation typique. Cette expédition est organisée par Dario, guide local pour qui cela représente aussi une grande première (!) aidé de son frère Duver (piroguier) et de son ami Juan (cuisinier).Le groupe sera juste constitué de ces 3 compères, de nos amis Brigitte et Alberto et de nous même. Le logement se fera majoritairement en tente, histoire de se rappeler quelques notions de scoutisme avec la rivière servant de salle-de-bain et la forêt de toilettes :)
Résumé de l'expédition en photos et commentaires:
- Un minibus nous conduit en 2h00 de Lago Agrio au pont enjambant le Cuyabeno. C'est de là en effet que partent les pirogues parcourant le fleuve. Il pleut depuis 8 jours dans la région et le niveau de l'eau est particulièrement haut.
La réserve du Parc National du Cyabeno englobe plus de 655,000 hectares de forêt tropicale humide primaire et possède une variété incroyable de faune et de flore néotropicale incluant des dauphins fluviaux, des tapirs, capybaras, des caïmans, des anacondas, des ocelots, des singes et le célèbre piranha. La vie des oiseaux y est particulièrement intéressante
Chargement du matériel sous la pluie
- Nous aurons la chance de voir beaucoup d'oiseaux et d'animaux durant notre séjour ( plus de 60 espèces en fait!), le pied
Anaconda de trois mètres au moins (brrrr!)
- Nous pourrons aussi voir 9 espèces différentes de monos (singes) durant notre séjour. Quand on sait qu'il en existe 10 sortes ici, c'est pas mal!
- Communauté Sionas sur le Cuyabeno
- Petit pique-nique improvisé au bord de l'eau...cool!
- Navigation à la rame au milieu d'une forêt luxuriante, permettant d'atteindre des endroits presque inaccessibles
- Un des campements au bord de l'eau. peut être le plus difficilement supportable du séjour tant il y avait de moustiques à cet endroit. Dur, dur surtout quand nous nous sommes rendus compte que la moustiquaire de la tente était cassée (imaginez la bonne nuit!!!)
- Après avoir navigué sur l'Aguas Negras, retour sur le Cuyabeno pour quelques heures de navigation
En dépit de son statut, la réserve Cuyabeno a bien du s'ouvrir à l'exploitation pétrolière...triste ! Ici il s'agit d'un tout nouveau village qui vient juste d'être inauguré par Correa, le président équatorien
- Campement auprès d'une communauté Quechua
Ici les femmes portent leur enfant sur le côté
- Marche de 3h00 dans la forêt jusque la lagune Zancudo, la plus grande d'Amazonie ( 3km de diamètre)
Arbres marcheurs. Ces arbres sont vraiment intelligents. Ils étendent leurs racines pour aller chercher le soleil et les nutriments dont ils ont besoin: étonnamment, ils parviennent à se déplacer
Faut pas se cogner contre ces troncs d'arbres!
La troupe posant devant un superbe ceiba et son monstre néfaste. D'après notre guide local,ces arbres abriteraient en effet un elfe à l'esprit mauvais ...on ne s'est bien sûr pas éternisés
- La lagune Zancudo, paysage de rêve
- Logement sur la propriété d'une indigène Quechua
- Frontière Equateur-Pérou (Lagortococha)
Les deux forts se font face sur le fleuve
- Borne démarquant les deux pays
- Campement près d'une communauté Séquoia (Portoestrella)
Coin "toilettes", attention aux caïmans!
- Les indiens Séquoia
La vie s'écoule au rythme de la journée (lever et coucher du soleil)
Système D pour puiser l'eau du puit
- Navigation à la pirogue à rame qui nous aura permis de voir entre autres quelques dauphins d'eau douce
- Marche de 4h00 sous la pluie dans la forêt
Notre guide local est en tenue traditionnelle
Resultat d'une grosse, grosse pluie durant la promenade
Match de football journalier dans la communauté ...
- Marche de nuit à la recherche de tapirs et pécaris
- Caïmans la nuit, repérables grâce à leurs yeux brillant sous le feu de la lampe de poche
- Retour au point de départ, tout a une fin
Contrôle frontalier.Il y a en effet des trafiquants d'animaux sauvages dans la région
- Retour sous une voute céleste magnifique avec à la fois la grande ourse et la croix du sud. Nous sommes en effet juste sur la ligne de l'Equateur et les hémisphères Nord et Sud étaient visibles...irréel !!!
Dernière petite "bêbêtte" pour nous dire adieu
- Retour à la civilisation fêté par une miriade de papillons
Ce sont les yeux remplis de merveilleux souvenirs, le corps criblé de piqures de moustiquesssss ( faut bien quelques dommages colatéraux), et bien fatigués( mais d'une bonne fatigue) que nous avons regagné Lago Agrio.